Fransk originaltekst
til artikkel om boken Vraket etter «Cynthia»
  
L´epave du «Cynthia», Hetzel 1885

[F 5] ”les côtes des îles innombrables qui sont semées aux environs du fjord de Noroë comme sur toute la côte norvégienne”

[F 8] Mais l'extérieur est parfaitement conservé et surprend par son étrangeté. En somme, c'est avec la fameuse crypte de Sanct Mikaêl, sur le Nordfjord, [....], le monument le plus ancien de l'architecture catholique dans ces pays. »
#Le Næröfjord est de tous les bras du Sogn le plus étroit et celui où les falaises atteignent le plus de hauteur.
La barque légère [ ....] les portes de Gudvangen, à l'extrémité même du fjord,......”
        
-Paul Riant, Le tour du monde, 1860

[F 12]
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”Det finnes vel verken i Europa eller noe annet sted en vitenskapsmann hvis ansiktstrekk er mer kjent en doktor Schwaryencrona.”

”Il n'y a probablement, ni en Europe ni ailleurs, un savant dont la physionomie soit plus universellement connue que celle du docteur Schwaryencrona, de Stockholm ; son portrait, reproduit par les marchands au-dessous de sa marque de fabrique, sur des millions de bouteilles cachetées de vert, circule avec elles jusqu'aux confins du globe.”

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”Sannheten krever at vi opplyser om at de små flaskene ikke inneholder annet en fiskelever –olje. En god og nyttig medisin som selges til norges innbyggere for en krone”

La vérité oblige à dire que ces bouteilles ne contiennent que de l'huile de foie de morue, médicament estimable et même bienfaisant, qui, pour les habitants de la Norvège, représente tous les ans, en kroner ou « couronnes » de la valeur d'un franc trente-neuf centimes, des totaux de sept à huit chiffres

Jadis cette fabrication était aux mains des pêcheurs. Aujourd'hui les procédés d'extraction sont plus scientifiques, et le prince de cette industrie spéciale est précisément le célèbre docteur Schwaryencrona”
          
-Laurie/Verne : «Cynthia»,  1885


[F 15]
Forfatteren orienterer her om tretten dagers julefeiring, om juleøl, julebukk, ski og staver, som har fått det noe tyskklingende navnet “Schnee-shuhe”.

Chapitre V  Tretten Juledage.

Noël revenait pour la seconde fois depuis le départ d'Erik. C'est dans toute l'Europe centrale et septentrionale la grande fête annuelle, parce qu'elle coïncide avec la morte saison de presque toutes les industries. En Norvège spécialement on prolonge cette fête pendant treize jours, tretten Juledage (les treize jours de Noël), et l'on en fait l'occasion de réjouissances exceptionnelles. C'est le moment des réunions de famille, des dîners et même des fiançailles. Les provisions s'entassent dans les plus humbles demeures. Partout l'hospitalité la plus large est à l'ordre du jour. La Jul øl ou bière de Noël coule à pleins bords. Tout visiteur s'en voit offrir une rasade dans la coupe de bois montée en or, en argent ou en cuivre que les familles, même les plus modestes, se transmettent de temps immémorial, et qu'il est de rigueur de vider debout, en échangeant avec son hôte les souhaits de « joyeuse saison et bonne année ». C'est enfin à Noël que les domestiques de tout ordre reçoivent les habits neufs qui constituent souvent le plus clair de leurs gages ; — que les bœufs mêmes, les moutons et jusqu'aux oiseaux du ciel ont droit à la double ration ou à des largesses exceptionnelles. On dit en Norvège d'un pauvre homme : « Il est si pauvre qu'il ne peut même pas donner aux moineaux leur dîner de Noël. »
Des treize jours traditionnels, la veille de Noël est le plus gai. Il est d'usage pour les jeunes garçons et les fillettes de s'en aller par bandes dans la campagne, montés sur leurs « schnee-shuhe », ou souliers à neige, pour s'arrêter devant les maisons et chanter en chœur les vieilles mélodies nationales. Leurs voix claires, éclatant tout à coup dans l'air frais de la nuit au milieu de la solitude des vallées couvertes de leur parure hivernale, sont d'un effet aussi charmant que bizarre. Les portes s'ouvrent aussitôt ; on invite chanteurs et chanteuses à entrer ; on leur offre des gâteaux, des pommes sèches et de l'ale ; parfois même on les fait danser. Puis, après ce frugal souper, la troupe joyeuse repart, comme un vol de mouettes, pour aller recommencer plus loin. Les distances ne sont rien avec les « schnee-shuhe », véritables glissoires en bouleau, de deux ou trois mètres de long que rattachent sous les pieds des courroies de cuir, et sur lesquelles les paysans norvégiens, s'aidant d'un fort bâton pour se lancer et accélérer leur course, franchissent avec une rapidité merveilleuse des distances de plusieurs milles.

     
-Laurie/Verne : «Cynthia»,  1885

      

---- P.J.Moe www julesverne.no